Rentrée 2025 : éducation à la vie relationnelle

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L’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité, est un sujet phare dans le système éduactif français. Au regard des chiffres des agressions sexuelles chez les jeunes, le Gouvernement a décidé de s’emparer du sujet pour en faire sa priorité dans les salles de classe. Il ne lui reste qu’à présenter un dispositif structuré en ce sens, correspondant à chaque niveau d’enseignement. Un programme national d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle s’appliquera sur l’ensemble du territoire dès la rentrée de septembre 2025 et cela pendant tout le cursus scolaire afin de sensibiliser et protéger les élèves.

 

Qu’est-ce que le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ?

Ce programme repose sur plusieurs piliers :

  • Égalité entre les filles et les garçons : déconstruire les stéréotypes de genre, inciter au respect réciproque…
  • Lutte contre les discriminations : développer la prise de conscience de la pluralité des formes de discriminations, favoriser l’inclusion…
  • L’éducation au consentement : apprendre aux élèves à ne pas perdre de vue la phrase « pas d’accord pas de sexe », y compris dans les relations amicales et familiales.
  • Prévention des violences sexistes et sexuelles : informer les enfants sur les comportements inadaptés et les doter de moyens d’action pour s’en défendre.

Prise en charge selon les niveaux scolaires :

  • École maternelle et élémentaire (1er degré) : À cette étape de leur développement, les enfants doivent prendre conscience des évolutions de leur corps et apprendre à respecter l’intimité des autres, ce qui leur permettra de vivre des relations sociales saines. On peut imaginer par exemple la mise en place d’ateliers (participatifs) permettant de distinguer les situations qu’il est légitime de garder pour soi de celles qui nécessitent l’intervention d’un adulte.
  • Collège et lycée (2nd degré) : à la vie affective et relationnelle s’ajoute l’éducation à la sexualité. Les élèves y apprennent des contenus concernant la santé sexuelle ainsi que des droits liés à la sexualité et sont encouragés à adopter des comportements responsables. Au collège notamment, l’analyse de scènes de rencontres amoureuses dans la littérature, au cinéma, permet d’aborder la thématique du consentement ou de comprendre les mécanismes de l’emprise.

 

Quel est le rôle des professeurs dans le cadre de ce nouveau programme ?

Les professeurs doivent occuper un rôle central dans cette mise en œuvre. Ils sont encouragés à travailler avec les personnels éducatifs, sociaux et de santé afin de dispenser ces enseignements dans un cadre interdisciplinaire.

L’Éducation nationale a prévu plusieurs modes de formations pour les accompagner notamment des séminaires, des ateliers en académie, des parcours d’auto-formation, accessibles en ligne, ayant pour but d’outiller l’enseignant pour aborder ces problématiques sensibles de façon confiante et compétente.

 

Adaptation aux élèves aux besoins éducatifs particuliers

Une attention particulière est portée aux élèves en situation de handicap ou à besoins éducatifs particuliers, pour les faire participer aux activités de sensibilisation et de réflexion, en adaptant les contenus et les modalités pédagogiques aux besoins des élèves dans les classes.

 

Calendrier de mise en œuvre

Le programme sera mis en œuvre dès la rentrée de septembre 2025, en revanche d’ici là un certain nombre d’étapes sont prévues :

  • Deuxième trimestre 2025 : Formations pour les personnels éducatifs pour les préparer à la mise en œuvre du programme.
  • Septembre 2025 : Mise en œuvre effective du programme dans tous les établissements scolaires, publics et privés sous contrat.

 

Le programme national d’éducation à la vie affective, relationnelle, et à la sexualité constitue une avancée majeure pour le système éducatif français, en ce sens qu’il veut donner aux élèves les connaissances et les compétences pour construire des relations saines et respectueuses, pour les protéger des risques et des violences qui peuvent être à leur porté. L’Education Nationale espère que la coopération entre professeurs, personnels éducatifs et parents, mais aussi des jeunes générations, créa un rapport plus épanoui au corps et à l’autre entre les élèves quel que soit leur âge.